REVUE n° 122 : Une théologie après la modernité ?
DOSSIER : Une théologie après la modernité ?
Éditorial : page 9
Extrait du Discours de notre S.P. le Pape Benoît XVI aux professeurs d’université européens, 23.06.2007 : page 15
Qu’est-ce que Radical Orthodoxy ? Page 21
Fr Renaud Silly
Garanties sécurité
Ce mouvement prometteur né dans l’anglicanisme revisite l’art et la politique en les fondant théologiquement à partir d’une doctrine spécifiquement chrétienne de l’être, seule réponse adéquate au nihilisme ; il critique la dérive profane du concept de révélation et il dénonce le pseudo-statut étatique, se basant sur une prise de position dans la question du surnaturel : le refus de l’extrinsécisme de la grâce et une insistance sur la participation, donnant un cadre ontologique aux analyses du P. de Lubac. L’auteur de l’article ébauche une critique catholique du mouvement.
Catherine Pickstock : La modernité contre la liturgie. Une étude du livre After writing. On the Liturgical Consummation of Philosophy . . .37
Jérôme Levie
After writing est un des livres principaux de Radical Orthodoxy. L’auteur y développe la vision de l’évolution historique de la société et de la pensée occidentale qui est à la base des thèses du mouvement.
Elle décrit l’émergence d’une société et d’un cosmos autonomes, homogènes, sans référence à leur Créateur, comme un processus de spatialisation qui culmine dans le nihilisme des déconstructeurs postmodernes.
Comme antidote à ce processus, qui gouverne jusqu’à notre langage, l’auteur propose une pensée et une praxis liturgiques qu’elle décrit à partir d’une analyse du rite romain.
À propos de la conférence de Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne, 12 septembre 2006 : Réflexions à deux voix . . 55
Matthieu Cassin – Jérôme Levie. Les deux auteurs reviennent sur le thème central de cette conférence, celui de l’indispensable union entre raison et foi. La nature du processus de déshellénisation dénoncé par le pape est analysée, ainsi que la solution qu’il prône, cette union qui donnera à la raison de recouvrer toute son amplitude et à la foi de se renforcer en évitant tout fanatisme. Seule cette attitude rend possible un dialogue réel des cultures et civilisations.
Athéisme moderne et puissance de la Résurrection .67 Emmanuel Falque Le sentiment et le vécu de la finitude étant le lot commun de l’homme d’aujourd’hui, qui vit sans Dieu plutôt qu’en opposition à lui, c’est là que le philosophe chrétien doit le rejoindre. Ce n’est qu’en ayant mesuré le poids de cette finitude, sans la définir d’abord comme drame, qu’on pourra y lire phénoménologiquement, à partir de la solidarité du Verbe incarné avec cette humanité, la métamorphose qu’implique la Résurrection, à partir de l’existential de la naissance. Ceci implique de repenser le statut de notre corporéité, actuelle et future, et le destin ontologique du monde.